Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/08/2008

Tarot de la transformation : Vivre totalement

transf045LivingTotally.jpg45. Vivre totalement
Alexandre le Grand rencontre Diogène

Ceux qui disent: "Nous attendons une occasion" sont des trompeurs, qui ne trompent personne d'autre qu'eux-mêmes. L'occasion ne va pas se présenter demain, elle est déjà là et elle a toujours été là. Elle était déjà là avant que vous soyez là.

L'existence est une opportunité, être est une opportunité. Ne dites pas: "Demain je méditerai, demain j'aimerai, demain je danserai avec l'existence". Pourquoi demain ? Demain ne vient jamais. Pourquoi pas maintenant ? Pourquoi remettre à plus tard ? L'ajournement est une ruse du mental, il vous laisse espérer et pendant ce temps l'opportunité s'enfuit et à la fin vous arriverez au cul de sac; la mort et il n'y aura plus d'opportunité. Et cela est arrivé bien souvent dans le passé.

Vous n'êtes pas nouveaux ici, vous êtes né et vous êtes mort de nombreuses, très nombreuses fois et chaque fois le mental vous a joué le même tour mais vous n'avez encore rien appris.

Alors qu'Alexandre le Grand venait en Inde il rencontra un homme étrange, Diogène. C'était un matin d'hiver, il soufflait une brise fraîche et Diogène était étendu nu au bord de la rivière, prenant un bain de soleil. C'était un bel homme; d'une belle âme émane une beauté qui n'est pas de ce monde.

Il ne possédait rien, pas même un bol de mendiant car un jour qu'il allait à la rivière avec son bol chercher de l'eau pour boire il vit un chien se précipiter vers la rivière, y plonger et boire. Diogène éclata de rire et dit: "Ce chien m'a donné une leçon. S'il peut vivre sans bol de mendiant, pourquoi pas moi ?" Il jeta le bol et comme le chien il sauta dans la rivière et but. Depuis lors il n'avait plus rien possédé.

Alexandre n'avait jamais vu un homme si gracieux, une beauté si absolue, quelque chose d'inconnu. Il était intimidé et dit: "Sire…" De toute sa vie il n'avait jamais dit "Sire" à quiconque; "Sire" dit-il "je suis extrêmement impressionné par votre personne et je désirerai faire quelque chose pour vous. Y a t'il quelque chose que je puisse faire ?"

"Déplace-toi seulement sur le côté" répondit Diogène "tu me caches le soleil. C'est tout, je n'ai besoin de rien d'autre".
Alexandre dit: "Si j'ai une nouvelle chance de revenir sur terre je demanderai à Dieu qu'au lieu d'Alexandre il fasse de moi un Diogène".
Diogène rit et dit: "Qui t'en empêche à cet instant même ? Tu peux devenir un Diogène. Où vas-tu ? Pendant des mois j'ai vu des armées en marche; où allez-vous et pourquoi faire ?"
"Je vais en Inde pour conquérir le monde entier." Répondit Alexandre.
"Et après, que feras-tu ?" demanda Diogène.
"Après, je me reposerai".
Diogène rit de nouveau et lui dit: "Tu es fou ! Moi je me repose maintenant, je n'ai pas conquis le monde, je n'en vois pas la nécessité. Qui t'a dit qu'avant de te reposer tu devais conquérir le monde ? Et je te le dis: "Si tu ne te reposes pas maintenant, tu ne le feras jamais. Il y aura toujours quelque chose à conquérir … et le temps est éphémère. Tu mourras en cours de route. Tout le monde meurt au milieu du voyage".

Alexandre mourut au milieu du voyage. Il mourut en route alors qu'il revenait d'Inde. Ce jour-là il se souvint de Diogène, il n'avait que Diogène à l'esprit; il n'avait jamais pu se reposer de toute sa vie mais cet homme, lui, se reposait.

 Copyright © 2008 Osho International Foundation

Tarot de la transformation : La reconnaissance

transf011Recognition.jpg11. La reconnaissance

Le maître, le jardinier et l'invité

Le désir du mental est d'être extraordinaire. L'ego a soif et désire ardemment la reconnaissance d'être quelqu'un. Certains réalisent ce rêve par la richesse, d'autres par le pouvoir, la politique; d'autres le réalisent par des miracles, des tours de passe-passe mais le rêve demeure le même: "je ne peux pas accepter de n'être personne".

Le miracle est là lorsque vous acceptez le fait de n'être personne, lorsque vous êtes aussi ordinaire que les autres, lorsque vous ne recherchez pas la reconnaissance, lorsque vous pouvez exister comme si vous n'existiez pas. Être absent est le miracle.

Cette histoire est belle; une des plus belles anecdotes zen. Bankei est un des plus beaux maîtres; pourtant Bankei était un homme ordinaire.

Un jour que Bankei travaillait dans son jardin, arriva un chercheur en quête d'un maître. "Jardinier, où est le maître ?" lui demanda t'il.

Bankei se mit à rire: "Attendez; entrez par cette porte et à l'intérieur vous trouverez le maître".
L'homme fit le tour, entra et vit Bankei assis sur un trône; le même homme qui jardinait à l'extérieur. "Vous vous moquez" dit le visiteur "quittez ce trône, c'est un sacrilège, vous ne respectez pas votre maître".

Bankei descendit, s'assit par terre et lui dit: "C'est difficile, maintenant tu ne trouveras pas de maître ici... car je suis le maître".
Il était difficile pour cet homme d'accepter qu'un grand maître puisse travailler dans le jardin et être aussi ordinaire. Il s'en alla; il ne pouvait croire que cet homme était le maître et ainsi, manqua l'occasion.

Chacun a peur de n'être personne. Seules de rares personnes, des personnes exceptionnelles n'ont pas peur de n'être personne; un Gautama le Bouddha, un Bankei. N'être personne n'est pas un phénomène ordinaire, c'est une des expériences les plus importantes dans la vie, d'être et en même temps de ne pas être. Être seulement pure existence, sans nom, sans adresse, sans frontières… ni pécheur, ni saint, ni inférieur, ni supérieur, uniquement un silence.

Les gens ont peur parce que toute leur personnalité disparaîtra; leur nom, leur réputation, leur respectabilité, tout va disparaître, d'où la peur. Mais de toute façon la mort va tout emporter. Ceux qui sont sages laissent disparaître ces choses par elles mêmes, rien n'est laissé que la mort puisse vous prendre. Alors toute peur disparaît car la mort ne peut pas venir; vous n'avez rien gardé pour la mort. La mort ne peut pas tuer une personne inexistante.

Dès que vous réalisez que vous n'êtes personne vous devenez immortel. L'expérience de n'être personne est exactement la signification de nirvana, de néant, de silence, de calme absolu, sans ego, sans personnalité, sans hypocrisie; simplement ce silence… et ces insectes qui chantent dans la nuit.

Dans un sens vous êtes ici mais en même temps vous n'êtes pas là.
Vous êtes ici à cause de la vieille association avec le corps, mais regardez à l'intérieur; vous n'êtes pas et vous comprenez que là où règne le pur silence réside votre réalité, que la mort ne peut détruire. C'est votre éternité, c'est votre immortalité.

Il n'y a rien à craindre, il n'y a rien à perdre et si vous pensez que quoi que ce soit est perdu; votre nom, votre respectabilité, votre gloire, ils sont sans valeur, ce sont des jouets pour les enfants, pas pour des gens mûrs. Le temps est venu pour vous d'être mature, d'être mûr, Le temps est venu pour vous de simplement être.

Le fait d'être quelqu'un représente si peu. Plus vous êtes quelqu'un, plus vous êtes petit; plus vous n'êtes personne, plus vous êtes grand. Ne soyez absolument personne et vous êtes un avec l'existence elle-même.

 Copyright © 2008 Osho International Foundation

Tarot de la transformation : La prière

transf023Prayer.jpg23. La prière

L'amour et la loi de Moïse

Laissez vos gestes être vivants, spontanés. Laissez votre propre conscience décider de votre façon de vivre, de votre mode de vie. Ne permettez à personne d'en décider. C'est un péché que de permettre à un autre d'en décider. Pourquoi est ce un péché ? Parce que ça ne viendra pas de vous, cela restera superficiel, ce sera de l'hypocrisie.

Ne demandez à personne comment prier. Laissez l'instant décider, laissez l'instant être décisif et la vérité de cet instant sera votre prière. Et une fois que vous aurez permis à la vérité du moment de vous posséder, vous commencerez à grandir et vous connaîtrez les splendides beautés de la prière. Vous êtes entré sur le chemin.

Une célèbre histoire sur Moïse.

Il traversait une forêt et il vit un homme prier. L'homme disait de telles absurdités que Moïse du s'arrêter. Ce que disait l'homme était profanation, sacrilège. Il disait: " Dieu, vous devez parfois vous sentir très seul; je peux venir et demeurer avec vous comme une ombre. Pourquoi souffrir de la solitude alors que je suis là ? Et je ne suis pas inefficace, je vous donnerai un bon bain et j'enlèverai les poux de votre corps et de vos cheveux..."

Des poux ? Moïse ne pouvait pas en croire ses oreilles; de quoi cet homme parle t-il ? "Et je vous ferai la cuisine, tout le monde aime ce que je prépare. Je ferai votre lit et je laverai vos vêtements. Lorsque vous serez malade je m'occuperai de vous, je serai une mère pour vous, une épouse pour vous, un domestique, un esclave; je peux être tout ça à la fois. Envoyez-moi simplement un signe et je viens..."

Moïse l'arrêta et lui dit: "Que fais-tu ? A qui parles-tu ? Des poux dans les cheveux de Dieu ? Il a besoin d'un bain ? Arrête ces bêtises ! Ce n'est pas ça la prière. Dieu sera offensé par tes propos".

L'homme regarda Moïse, tomba à ses pieds et dit: "Je suis désolé, je suis un homme illettré, ignorant. Je ne sais pas comment prier. S'il vous plaît apprenez-moi !"

Alors Moïse lui apprit la bonne façon de prier et il était très heureux d'avoir mis un homme sur la bonne voie.

Heureux, son ego enflé, Moïse partit; lorsqu'il fut seul dans la forêt, une voix tonnante venue du ciel lui dit: "Moïse je t'ai envoyé sur la terre pour conduire les gens vers moi, pour les rapprocher de moi, pas pour faire fuir mes adorateurs et c'est exactement ce que tu as fait. Cet homme est l'un de mes plus proches. Retournes, fais-lui des excuses et retire-lui ta prière ! Tu as détruit toute la beauté de ses paroles. Il est sincère, il aime, son amour est vrai. Quoi qu'il disait, il le disait à travers son cœur, ce n'était pas seulement un rituel ! Ce que tu lui as appris n'est qu'un rituel, il le répètera, mais cela sera seulement sur ses lèvres, cela ne viendra pas de son être.

 Copyright © 2008 Osho International Foundation

Tarot de la transformation : L'illumination

transf003Enlightenment.jpg3. L'illumination
Pourquoi Bouddha attend aux portes du ciel

 Quoique vous fassiez, faites le avec une profonde vigilance, alors même les petites actions deviennent sacrées. Faire le ménage ou la cuisine devient sacré, devient adoration. Il n'est pas question de ce que vous faites, la question est comment vous le faites. Vous pouvez nettoyer le sol comme un robot, mécaniquement; vous devez le faire, aussi vous le faites; mais vous passez alors à côté de quelque chose de beau. Nettoyer le sol aurait pu être une grande expérience; vous l'avez manquée. Le sol est propre mais quelque chose qui aurait pu se passer en vous ne s'est pas passé. Si vous aviez été conscient et vigilant, non seulement le sol, mais vous même auriez également ressenti un profond nettoyage.

Nettoyez le sol avec une profonde vigilance, lumineux de vigilance. Travaillez, soyez assis ou marchez, mais une chose doit être un fil continu; ayez de plus en plus de moments de votre vie lumineux de vigilance. Laissez la bougie de la vigilance brûler dans chaque moment, dans chaque acte. L'effet cumulatif est ce que l'illumination est. L'effet cumulatif, tous les moments ensemble, toutes les petites bougies ensemble, deviennent une grande source de lumière.

 L'histoire raconte que lorsque Gautama le Bouddha mourut, il arriva devant les portes du paradis. Ces portes s'ouvrent rarement, seulement de temps à autre au cours des siècles, il n'y a pas tous les jours de visiteur et chaque fois que quelqu'un se présente devant ces portes tout le paradis célèbre l'évènement. Une conscience de plus est parvenue à l'illumination et l'existence est beaucoup plus riche qu'elle ne l'était auparavant.

Les portes furent ouvertes et les êtres illuminés qui étaient déjà entrés au paradis... parce que dans le Bouddhisme il n'existe pas de Dieu, mais ces êtres illuminés sont d'essence divine et il y a ainsi autant de dieux que d'êtres illuminés…, étaient tous réunis à la porte avec de la musique, des chansons et des danses. Ils voulaient accueillir Gautama le Bouddha mais à leur grande stupeur il tournait le dos à la porte. Son visage regardait toujours vers le rivage lointain qu'il avait laissé derrière lui.

"C'est étrange, qui attendez-vous?" lui demandèrent-ils.
On dit qu'il répondit: "Mon cœur n'est pas si petit, j'attends tous ceux que j'ai laissé derrière moi et qui luttent sur le chemin, ce sont mes compagnons de voyage. Vous pouvez laisser les portes fermées, vous devrez attendre un peu pour célébrer mon entrée au paradis car j'ai décidé de ne passer cette porte que le dernier, lorsque tous les autres seront devenus illuminés et auront passé la porte, lorsqu'il n'y aura plus personne à l'extérieur; alors le moment sera venu pour moi d'entrer".

Cette histoire est une légende, ce ne peut pas être un fait réel. La décision ne vous appartient pas; lorsque vous devenez illuminé vous devez entrer dans la source universelle de la vie, ce n'est pas de votre choix ou de votre décision; mais la légende dit qu'il essaye, même après sa mort. Cette histoire vient de ce qu'il avait dit la veille de sa mort; qu'il vous attendrait tous.

Il ne peut pas attendre ici plus longtemps, il a déjà attendu plus que son temps. Il aurait déjà dû être parti, mais en voyant votre misère et votre souffrance, d'une certaine façon, il s'est maintenu. Mais cela devient de plus en plus difficile, il va devoir vous quitter, à contrecoeur, mais il vous attendra sur l'autre rive; il n'entrera pas au paradis, c'est une promesse: "Aussi, n'oubliez pas que pour vous; je resterai là, pendant des siècles, mais hâtez-vous, ne me faites pas faux bon et ne me laissez pas attendre trop longtemps".

24/08/2008

Tarot de la transformation : Méditation du jour

46. La Quête


transf046TheQuest.jpgÀ la Recherche de la maison de Dieu

Prenez votre courage à deux mains et sautez. Vous existerez toujours mais d'une manière si nouvelle que vous ne pourrez plus la relier à l'ancienne. Il y aura discontinuité. L'ancienne était si étriquée, si petite, si médiocre et la nouvelle est si vaste. D'une petite goutte de rosée, vous êtes devenu l'océan.

Mais de même que la goutte de rosée glissant d'une feuille de lotus tremble un moment, essaye de s'accrocher encore un peu, car elle peut voir l'océan... une fois qu'elle est tombée de la feuille de lotus, elle disparaît. Oui, dans un sens, en tant que goutte de rosée, elle ne sera plus; mais ce n'est pas une perte, elle sera océanique.

Tous les océans sont limités; l'océan de l'existence est illimité.


J'ai souvent parlé d'un magnifique poème de Rabindranath Tagore. Le poète a cherché Dieu pendant des millions de vies. Il l'a entrevu parfois, loin, près d'une étoile et il s'y dirigeait, mais au moment où il atteignait l'étoile, Dieu avait changé de place. Mais il continua à chercher et à chercher encore, il était déterminé à trouver la maison de Dieu et la surprise des surprises fut qu'un jour il atteignit vraiment la maison sur la porte de laquelle était écrit: "Maison de Dieu".

Vous pouvez imaginer son ravissement, sa joie. Il monte l'escalier quatre à quatre et au moment où il va frapper à la porte, sa main se paralyse. Une idée lui traverse l'esprit. "Si par hasard c'est réellement la maison de Dieu, je suis fini; ma recherche est finie. Je me suis identifié à ma recherche, à ma quête, je ne connais rien d'autre. Si la porte s'ouvre et que je me trouve face à Dieu, c'est fini, la quête est terminée. Et puis après ?"

Il se met à trembler de peur, enlève ses chaussures et redescend le magnifique escalier de marbre. Sa peur est que Dieu ouvre la porte, bien qu'il n'ait pas frappé. Puis il court, plus vite qu'il n'a jamais couru. Il se disait qu'il avait couru après Dieu aussi vite qu'il le pouvait mais aujourd'hui il court comme il n'a jamais couru, sans un regard en arrière.

Le poème se termine ainsi: "Je continue à chercher Dieu, mais je connais l'endroit où il habite, aussi, je l'évite et cherche partout ailleurs. L'excitation est grande, le défi aussi et grâce à ma recherche je continue à exister. Dieu est un danger; je serai détruit. Mais maintenant je n'ai pas peur, même de Dieu, parce que je sais où il vit; aussi, évitant sa maison je continue à le chercher dans tout l'univers. Mais au tréfonds de moi, je sais que ma recherche n'est pas vers Dieu, ma recherche sert à nourrir mon ego".

Rabindranath Tagore n'est pas habituellement associé à la religion, mais seul un homme religieux d'une immense expérience peut écrire ce poème. Ce n'est pas seulement de la poésie, il contient une si grande vérité.

La situation est la suivante; le bonheur ne vous permet pas d'exister, vous devez disparaître. C'est pourquoi vous ne rencontrez pas beaucoup de personnes heureuses sur terre. Le malheur nourrit votre ego c'est pourquoi l'on peut voir tant de personnes malheureuses dans le monde. Le fondement du problème est l'ego.

Pour réaliser la vérité ultime vous devez en payer le prix et ce prix n'est rien d'autre que le lâché de l'ego. Ainsi, lorsqu'un tel moment arrive, n'hésitez pas. En dansant, disparaissez... dans un grand éclat de rire, disparaissez… avec des chants sur vos lèvres, disparaissez.

 

Copyright © 2008 Osho International Foundation